La PFA – Plateforme de la Filière Automobile – a confié au cabinet AlixPartners, une étude sur les impacts de la transition énergétique de l’industrie automobile. Les futures réglementations européennes « Fit for 55 », visant à diminuer les émissions de CO2 de 55 % en 2030 par rapport à 2021, vont modifier le panorama industriel français.

  • Le coût des composants embarqués dans un véhicule électrique atteint en moyenne 24 000 euros, contre 15 000 euros pour un modèle thermique, soit 59 % de plus. Le groupe motopropulseur (environ 1 120 euros), les batteries (environ 8 000 euros) et l’électronique de puissance (environ 1 500 euros) représentent quant à eux 45 % du contenu d’un véhicule électrique ;
  • Une baisse de 10 % des volumes de production de véhicules en Europe d’ici 2030, ainsi qu’un surcoût des composants s’élevant à 1 535 euros par véhicule, soit potentiellement un prix de vente moyen supérieur d’environ 3 070 euros ;
  • Une baisse « structurelle » de 15 à 30 % des effectifs français de production semble inévitable, soit 46 000 à 87 000 emplois potentiellement supprimés pour une création potentielle de 11 000 nouveaux emplois liés à l’électrique.

La PFA a chiffré à 17,5 milliards d’euros d’ici 2025 les besoins en investissement « massifs » dans les nouvelles chaînes de valeur, que ce soient les batteries, l’électronique de puissance, l’hydrogène, la connectivité et les services associés, l’économie circulaire, ou encore les infrastructures de recharge … afin de transformer ses risques en opportunité.